Daniel Octobre, l’homme qui peignait les femmes

Donné au musée Bernard d’Agesci par les fils du peintre en 2022, l’ensemble de 31 œuvres de Daniel Octobre, constitué de 11 huiles sur toiles, 14 sur panneau et 5 œuvres graphiques au fusain et crayon, fait actuellement l’objet d’un accrochage. Il s’agit de portraits de femmes et de nus, œuvres ou études d’atelier, dans un style réaliste, voire naturaliste. À l’exception d’un portrait représentant la femme de l’artiste effectué en 1944, tous ont été réalisés avant-guerre et témoignent de cette époque dans une représentation de la féminité traditionnelle, simple et élégante. « Nous avons eu l’idée de cette donation en assistant à un spectacle au sein du musée donné à l’occasion de la Journée des droits des femmes. Il nous est apparu que ce musée avait quelque chose de féminin », explique Dominique Octobre, fils du peintre. « En effet, rebondit Laurence Lamy, conservatrice des musées de Niort, cet ensemble fait écho au travail du musée engagé pour la valorisation des femmes dans l’histoire et du territoire et dans ses collections ».

Très abîmés, les tableaux ont fait l’objet de travaux de restauration et d’encadrement pour pouvoir être exposés. Cet accrochage est, à nouveau, l’occasion de découvrir un artiste méconnu, élève à l’école des Beaux-Arts en 1924 et lauréat du Prix de Rome de peinture en 1928. On lui doit notamment les fresques du Palais de justice de Gien et de l’église de Meung-sur-Loire ainsi que les émaux du maître-autel de l’église de Châtel-Guyon. On peut aussi trouver certaines de ses œuvres dans des musées : au musée d’Art Moderne, au musée des Arts décoratifs et à la Bibliothèque nationale de France à Paris notamment.