L’École du Louvre exerce une mission d’enseignement d’histoire de l’art et des civilisations, et de diffusion culturelle. Elle mène depuis plusieurs années des actions spécifiques en Région dans une vingtaine de villes sur le territoire français.

Le musée Bernard d’Agesci propose pour l’année scolaire 2022-2023 deux cycles d’enseignement. Les thématiques ont été choisies et construites spécifiquement pour le public niortais en relation avec la demande des auditeurs, en lien avec l’exposition temporaire relative à l’artiste Hubert-Sauzeau présentée du 21 octobre 2022 au 23 avril 2023 et en écho à nos collections permanentes (legs Piet-Lataudrie - objets d’exception des arts de l’Islam).

Cycle thématique de 5 séances d’1 h 30, les mardis,

Par Eric Delpont, chef du département Musée, Institut du monde arabe, Paris et Farhad Kazemi, conservateur du patrimoine, Service des musées de France

Au VIIe siècle, l’avènement de l’islam, troisième monothéisme abrahamique, a pour cadre la péninsule Arabique. Dès le siècle suivant, les premières dynasties musulmanes conquièrent des territoires s’étendant de l’Andalousie aux frontières de la Chine. La rencontre avec les cultures classique, berbère, byzantine, persane et turque, concourt à l’élaboration d’un art que l’Occident nommera « islamique » au XIXe siècle. Cet adjectif recouvre une infinité d’expressions du beau, avec pour critères partagés un sens aigu de l’harmonie et de l’équilibre des proportions, ce dont témoignent l’architecture tout autant que les pièces de grand luxe et les objets du quotidien.

Les conférences s’articulent autour de quatre thèmes, marqueurs de l’esthétique musulmane. On abordera en premier lieu le développement de la calligraphie, seule pratique artistique des arts de l’Islam à être codifiée à partir du IXe siècle dans des traités normatifs. La seconde séance portera sur les décors géométriques et d’arabesques qui tapissent les surfaces des bâtiments et des objets d’art. Il s’agira ensuite de questionner la relation de l’Islam à la représentation figurée. Selon les territoires et les époques, il existe différents modes de représentation parmi lesquels ceux de l’Iran se démarquent, notamment en peinture. Les œuvres persanes peintes conservées sont d’abord celles qui illustrent les manuscrits littéraires et scientifiques dès la fin du XIe siècle avant de devenir des œuvres à part entière, essentiellement à compter du XVIIe siècle. La question des matériaux et des couleurs nous conduira à interroger la catégorie des beaux-arts instaurée par l’Europe de la Renaissance – architecture, peinture, sculpture –, l’Islam ne hiérarchise pas ses productions artistiques : toute pièce est considérée belle lorsqu’elle est façonnée dans de beaux matériaux et donne du plaisir au regard, tout en remplissant la fonction d’usage pour laquelle elle a été créée.   

  • Mardi 7 mars :Écrire, un art en soi. De la lettre au signe : la calligraphie
  • Mardi 14 mars -reporté à une date ultérieure:De la surface à l’espace : arabesques et géométrie
  • Mardi 21 mars :L’image n’est pas taboue : percevoir différemment le monde
  • Mardi 28 mars :La peinture iranienne et son évolution du XIIIe au XIXe siècle
  • Mardi 4 avril :Les matériaux : une infinie séduction

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