Les équipes des musées Bernard d'Agesci et du Donjon profitent de la période de confinement pour poursuivre l'inventaire de leurs collections.
Chaque jour, elles vous proposent de découvrir ou redécouvrir une acquisition, une restauration, une œuvre du fonds ancien, un parcours numérique ou tout simplement un élément des patrimoines des 40 communes du territoire.
Portrait de Françoise de Rochechouart de Mortemart (1640 - 1707) devenue Madame de Montespan. Passionnée par les arts, cette femme à la beauté éblouissante et redoutée des courtisans, jouit d’une grande influence sur la vie de la Cour de Versailles. Devenue maîtresse de Louis XIV en 1667, elle occupe un appartement proche du roi avant d’être évincée vers 1680 par Françoise d’Aubigné, Madame de Maintenon.
Cette huile sur toile de qualité, attribuée à l’École de Pierre Mignard, datée du XVIIe siècle, a été restaurée, en première étape, à Versailles en 1978. L'atelier de restauration de Niort a apporté la touche finale en 2019 : nettoyage, élimination des repeints, masticage avec réintégration picturale et vernis .
Paysage singulier de reflets avec cette huile sur toile, de Charles Donzel, datée de 1864, qui représente un pont rustique au-dessus de la Creuse, dans un vallon sauvage et rocheux.
L'oeuvre a été restaurée de mai à juillet 2019. Elle a été nettoyée, traitée, retouchée et revernie.
Louis François Jean Chabot, né le 27 avril 1757 à Niort et décédé le 11 mars 1837 à Sansais, est un général français de la Révolution et de l’Empire. Il fut sous-lieutenant au 1er Bataillon de volontaires des Deux-Sèvres à la Révolution française, capitaine au 15e Régiment d’Infanterie, lieutenant-colonel à l’armée des côtes de La Rochelle le 24 mai 1793, général de brigade puis de division au service de Napoléon.
Ce portrait en buste est daté du 2e quart du XIXe siècle. Sa restauration été finalisée en juin 2019. L’opération a consisté en un nettoyage, un allègement du vernis, un enlèvement des repeints, des mastics et retouches, un vernis final, un nettoyage du revers et du châssis.
La tradition gantière à Niort s’est développée entre le XVIIIe siècle et la fin du XXe siècle. La coupe des gants était un travail strictement masculin et la couture était réservée aux femmes qui travaillaient en usine ou à domicile. Plusieurs ateliers étaient actifs et parmi les plus importants Boinot, Rousseau et Veillet. Tous ont travaillé jusqu’à à la fin des années 1980.
Cette machine à coudre de marque Singer est destinée à réaliser le point sellier. Le gant est cousu selon deux techniques : piqué anglais pour les doigts et piqué sellier pour le bord poignet.
La base de données des machines de marque Singer, ISMACS International (Singer Sewing Machine Serial Number Database) nous a permis d’apprendre, grâce au numéro de série qui figure sur la machine, qu’elle avait été produite à 400 exemplaires le 28 avril 1932 par la Singer manufacturing Company en Grand-Bretagne.
Cette huile sur toile, réalisée à Paris en 1885, a été acquise par l’association des Amis des Musées de Niort, en vente aux enchères à Rouen, en octobre 2018. Le tableau a été remis officiellement au musée, le 9 février 2019.
Cette donation contribue à nourrir l'intérêt marqué pour Hubert Sauzeau (Prahecq, 1856 – Niort, 1927), artiste à fort ancrage local. Elle s’inscrit dans la continuité de la donation en 1927 de 10 œuvres par Mme Sauzeau au décès de son mari et de celle en 1983 de 37 œuvres et d’un fonds documentaire par Mlle Ferret, sa nièce héritière.
Ce tableau signé Hubert-Sauzeau a été exposé au Salon des Beaux-arts de Niort en 1926. Le peintre a représenté son neveu Onésime-Emile-Henri Hurteau (Saint-Gelais, 1889 - Compiègne, 1967) revêtu de l’uniforme de capitaine des Eaux et Forêts. L’homme pose avec son chien, celui-là même qui l’a accompagné alors qu’il combattait comme officier à Verdun, lors de la Première Guerre Mondiale.
Le musée Bernard d’Agesci possédait déjà 70 œuvres de Hubert-Sauzeau, sans compter le fonds d'atelier, les carnets, la correspondance, parmi lesquels deux études préparatoires de ce tableau et des clichés photographiques du modèle.
Le musée Bernard d’Agesci a acquis un portrait de Madame de Maintenon, huile sur toile, École française (entourage de Pierre Mignard), en vente aux enchères en octobre 2019. Il s’agit d’une œuvre de qualité du XVIIe siècle (vers 1680) - copie du portrait par Pierre Mignard conservé par le Domaine national de Chambord et variante du portrait original par Pierre Mignard, conservé dans les collections du musée Bernard d’Agesci. Ce portrait a servi pour la gravure de Pierre Giffart (1643 - 1723) qui occupe une place particulière, dans la mesure où elle est accompagnée de devises faisant allusion à son statut à la cour de Versailles.
Constituées dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les collections d'entomologie des musées de Niort Agglo se sont considérablement enrichies au XXe siècle à la faveur de dons d’anciennes personnalités du museum d'histoire naturelle. Elles comptent près de 20 000 spécimens, répartis dans 291 boîtes entomologiques.
L’intervention d'Aline Raux, restauratrice spécialisée en histoire naturelle, a eu pour objectif de déterminer l’état sanitaire de la collection. Un constat d'état a été réalisé pour chaque boîte et des préconisations de traitement ont été proposées. Au cours de cette étude, l’ensemble des boîtes entomologiques ont été dépoussiérées (intérieur et extérieur) et les éléments détachés mis en sachet.
Passionné d’entomologie, Pierre Moreau a constitué, de 1978 à 2014, une collection systématique d’insectes du territoire français, issus de la région Poitou-Charentes principalement, mais aussi des départements fréquentés lors de ses vacances : le Var, l’Aude et les Alpes-Maritimes. Certains insectes ont été obtenus par le biais d’échanges au sein des réseaux entomologistes internationaux (Afrique, Australie, Amérique).
Cet ensemble, dont il a fait don aux musées, rassemble 187 boîtes d'entomologie : lépidoptères (papillons), coléoptères (scarabées, lucanes...) et autres gentes d'insectes. Face aux changements rapides de biosphère, il présente une valeur patrimoniale et scientifique. La documentation liée aux insectes, principalement la date et le lieu de collecte, est une source inestimable dans le cadre d’inventaires et de suivis d’espèces patrimoniales ou de groupes fonctionnels.
Cet ensemble de textile ethnographique comprend une jupe et caraco, un jupon, une coiffe de type créchoise de cérémonie (région de Niort, La Crèche, Celles-sur-Belle, Augé) et une marotte qui sert à tenir la coiffe lorsqu’elle n’est pas portée. Il a appartenu à la famille de Colette Lombard, originaire de Niort, qui en a fait don aux musées.
La coiffe a été réalisée pour Marie-Henriette Naud (née à Niort en 1899) pour son mariage en 1923 avec Julien Mureau (né à Prahecq en 1896). Elle est composée d’une bonnette dont la passe comporte un arceau métallique et un carton qui lui donnent sa forme arrondie. Le fond et la pantine sont brodés de motifs floraux au point de bourdon sur tulle. Sur la partie arrière est fixé un nœud complexe en satin broché et moiré, orné d’une plume d’autruche ce qui lui donne son caractère cérémoniel.
À la mort de son mari, Georges de la Roche, orfèvre à Niort, en 1732, Marie Anne Viet obtient l’autorisation de faire insculper un poinçon afin de conserver la jouissance de l’atelier. Cette timbale en argent, achetée en vente publique à Brest, est marquée de deux poinçons : M surmontant un V, le tout sous une couronne (marque de Niort) et MV accolé sous une fleur de lys (poinçon inédit du maître orfèvre Marie Anne Viet). Aucune pièce réalisée dans son atelier et marquée de ce poinçon n’était connue jusqu’à ce jour.
L’usage de gobelets ou timbales comme vases à boire est connu dans toutes les civilisations. Des raisons d’hygiène sont à l’origine de la préférence de les exécuter en or et en argent. À partir du XVIIe siècle, l’usage s’en répand en même temps que celui des couverts. Peu à peu la forme de la timbale évolue, ses parois s’évasent et aboutissent à la forme dite « tulipe ».
En 2019, le mobilier archéologique, mis au jour lors des opérations d'archéologie préventive réalisées par l'INRAP au cours des dernières années sur le territoire de Niort Agglo, a rejoint les collections des musées.
Il s'agit de 82 tessons de céramique, période âge du Bronze, âge du Fer, mis au jour sur le site des Pierrailleuses à Saint-Symphorien (2010), de 777 tessons de céramique et de 110 restes divers (tuile, verre, meule, scorie, fer, coquillage, faune), période âge du Bronze, âge du Fer, gallo romaine, mis au jour au lieu-dit Les Aiguilles-au-Retz à Frontenay-Rohan-Rohan (2007)
et de 242 tessons de céramique, 32 tessons d’amphore, 99 restes de faune, 4 fragments de terre cuite, 3 fragments de silex, 3 fragments en fer et un élément de parure en matériau fossilisé, période âge du Bronze, âge du Fer, mis au jour lors des travaux de prolongement de la RD9 à la RN11 à Niort (2003).
L’église de la paroisse de Thorigny est vendue comme bien national à la Révolution française, puis détruite par son acquéreur. En 1827, les habitants se mobilisent pour la construction d’une chapelle, afin de pouvoir bénéficier d'un lieu de culte sur leur commune. Finalement, la chapelle souhaitée par les habitants de Thorigny-sur-le-Mignon devient une église paroissiale. Sa construction se termine en 1829.
Ces deux sculptures en bronze sont des maquettes réalisées en 1927 par Pierre-Marie Poisson (1876-1953) pour orner le salon du paquebot Ile-de-France. Elles symbolisent l'Aisne et la Seine.
Avec nonchalance, l'Aisne repose le pied gauche sur une corne d'abondance déversant blés et fruits. La position est gracieuse et met en valeur le véritable premier nu réalisé par l'artiste niortais. La Seine présente un corps plus statique. Son buste et son visage se rapprochent du canon classique des Grecs. Ces deux œuvres viennent compléter les collections des musées et s'ajoutent aux 43 sculptures de P.M. Poisson.
Ce barguenõ (cabinet espagnol) du XVIIe siècle fait partie du fonds ancien des collections des musées. Il provient du château de Thouars, appartements de Marie de La Tour d’Auvergne, duchesse de la Trémoille (1601-1665). Meuble de voyage, il était utilisé à l'époque comme écritoire et comme coffret à documents et à objets précieux.
Sa restauration a consisté à nettoyer les parties métalliques (fer, argent et or), à vérifier l'état sanitaire de la structure de bois et à la consolider. Les copies en bois des deux façades de tiroir, perdues probablement au moment de la Révolution, ont été remplacées par des façades en métal argenté et doré unies.
Cette huile sur toile, dont on ne connaît pas l'exécutant, est attribuée à l’école espagnole fin XVIIe, début XVIIIe siècle. La peinture représente un moine, qui se rapproche des ermites, martyrs ou philosophes chauves et barbus peints par José de Ribera. Cette œuvre est entrée dans les collections grâce au legs de C.A. Chabosseau, en 1843. Elle a été restaurée en 2019. Le support et la toile ont été traités. La couche picturale a été décrassée, les retouches anciennes retirées, les lacunes réintégrées.
Dès le début du XXe siècle, il existe à Niort et son agglomération un système de protection sociale et individuelle représenté par des mutuelles et des coopératives, qui s’adresse aussi bien aux citadins qu’aux ruraux. Fondée en 1900 par Eugène Verger, la société de secours mutuels La Fraternelle est réservée aux habitants de la commune de Souché. On peut cotiser dès la sortie de l'école, à 13 ans. Elle a compté jusqu'à 80 membres. Un porte-drapeau la représente aux diverses manifestations.
Cette bannière de procession est une donation de M. Jacob, dont le père a été trésorier, puis président de cette société jusqu'à sa dissolution à la fin de la guerre.
Le mythe de Mélusine se retrouve dans toutes les civilisations. Il illustre la rencontre de deux mondes, celui du réel et celui du surnaturel. Ce claveau en pierre calcaire taillée du XIIe siècle représentant Mélusine, buste de femme sortant d'un cuvier, provient de la porte principale de l'église de Parthenay-le-Vieux. L'oeuvre est entrée en collection avant 1913. Elle a été restaurée en 2019 à l'occasion de sa présentation à l'Historial de la Vendée, aux Lucs-sur-Boulogne, dans le cadre de l'exposition "Mélusine, secrets d'une fée". La surface de la sculpture était empoussiérée et la présence de restes de mortiers nuisait à sa lisibilité.
En 1954, Clodomir Arnaud, maire de La Rochénard, convainc les élus de Prin-Deyrançon, Épannes, Amuré, La Foye-Monjault et Usseau de constituer avec sa commune le premier Syndicat de buanderie ambulante de France. Son but est de parcourir les localités syndiquées et de tenir dans chacune d’elles une journée qui sera consacrée au lavage du linge. Durant les premiers mois, une voiture est prêtée par le Ministère de l’Agriculture. Dès 1955, le syndicat achète un car dans lequel il aménage quatre machines à laver, ainsi qu’un espace de repos et de repas pour le couple en charge du fonctionnement de cette buanderie d’un nouveau genre. La commune d’Arçais rejoint le syndicat cette même année. La buanderie ambulante a sillonné les routes du Niortais jusqu’en 1969.
Henri Amirault, faïencier et modeleur (1834-1914), a été le directeur des faïenceries de Parthenay. Lié à Prosper Jouneau de 1883 à 1889, il poursuit ses efforts pour réaliser des œuvres qui, malgré leur exceptionnelle qualité, ne correspondent plus au goût de son époque. Lassé, il confie la direction de l'entreprise à Édouard Knoepflin, de 1902 à 1905, puis à une ancienne et habile employée élève de Prosper Jouneau.
En 2019, les musées de Niort Agglo ont acquis en vente publique à Niort deux plaques décoratives en porcelaine opaque décor pâte sur pâte réalisées par Henri Amirault : "Vierge de l’Immaculée Conception" et "Vierge à l'Enfant et saint Jean Baptiste" une représentation inspirée du tableau de Botticelli, conservé au musée du Louvre, « La Vierge et l’Enfant avec saint Jean Baptiste enfant »
Cette bibliothèque été constituée par Ruedi Bebie, collectionneur spécialisé dans les sciences et techniques, dont les instruments sont exposés dans les espaces permanents du musée Bernard d'Agesci. Elle rassemble de nombreux manuels, témoins de l’évolution des méthodes et des supports pédagogiques au cours de l’Histoire, ainsi que des ouvrages illustrant les innovations technologiques des XIXe et XXe siècle. La plupart sont en lien direct avec les instruments scientifiques de la collection Ruedi Bebie qu’ils reproduisent et accompagnent.
Parmi les 415 références de la bibliothèque, le "Traité de physique" de Jacques Rohault et les "Leçons de physique" de Jean-Antoine Nollet, éditions du XVIIIe siècle ou des ouvrages rares de la fin du XIXe siècle comme "Les Souvenirs d’un vieil ingénieur au Creusot" de Gaston Bonnefont, illustré par Paul Lamy avec de superbes décors Art nouveau.
Cette inscription en lettres gothiques de couleur rouge, placée sous le vitrail de l'église Notre-Dame de Niort, donne les noms des "fabriqueurs" qui ont participé à la reconstruction de l'église au XVe siècle :
LE XXVIe IOVR DV MOYS DE MAY / MIL QVATRE CENS IIIIxx ET VNZE / A LONNEVR DV SOVVERAIN ROY / ET DE MARIE EN GRANT TRIVMPHE / FIERENT CETE EVVRE COMMENCER / PIERRE SABOVRIN ET JEHAN RICHER / DE L'EGLISE LORS FABRIQVEVRS/ PRIES DIEV QV'IL OYE LEVUS CLAMEVRS.
Ce moulage est entré en collection avant 1913 et a été inscrit officiellement sur les inventaires des musées le 20 mars 2020.
Cette balance de précision à chaînette provient du laboratoire de chimie Reischold-Beckacite, situé à Niort dans la zone d’activités de Saint-Florent, aujourd’hui Kraton Chemical. Sensible au 1/10 de mg, elle a été fabriquée par la société Prolabo à Paris entre 1950 et 1975. Dans les années 70, ce modèle mécanique couramment utilisé (y compris dans le cadre scolaire) est remplacé par des balances électroniques moins fragiles et plus précises.
Cette donation s'inscrit dans la continuité du travail de sauvegarde et de valorisation du patrimoine scientifique et technique par les musées de Niort Agglo.
La tête en pierre calcaire datée du XVIe siècle représentant Geoffroy II de Lusignan, dit "La Grand-Dent" est entrée en collection en 1834 après les fouilles de l'Abbaye de Maillezais. L'oeuvre a été restaurée en 2019, à l'occasion de sa présentation à l'Historial de la Vendée, aux Lucs-sur-Boulogne, dans le cadre de l'exposition "Mélusine, secrets d'une fée". Un dépoussiérage et un nettoyage lui ont permis de retrouver toute sa lisibilité. Les tâches de peinture, de crayon et les restes de plâtre ont été retirés et le soclage entièrement repensé. Mais la dent légendaire manque toujours...
Réalisée dans l’atelier de Gustave Pierre Dagrand (ou Dagrant), cette porte-fenêtre ornée d’un vitrail à décor de hérons pêchant, nénuphars et grenouilles provient de la maison de Georges Queuille (1857-1932), située 18-19 avenue Bujault à Niort. Elle date de la fin du XIXe-début du XXe siècle.
Célèbre pharmacien niortais, photographe et voyageur, Georges Queuille a laissé une importante collection de clichés, dont plus de 6000 plaques de verre conservées aux Archives départementales des Deux-Sèvres. Il avait annexé à son officine une installation de radiographie dès 1898. Il est décrit comme un personnage éclectique, ardent défenseur de l’espéranto et créateur d’un reconstituant, le Vin de Gloria, qui fit sa fortune. Il fut également très impliqué dans la vie culturelle, politique et sociale de Niort. Sa maison était le parfait reflet d’un curieux à l’écoute de son époque, désireux de faire appel aux bons créateurs de son temps, aussi bien pour l’architecture que pour la décoration intérieure.
La houlette est un bâton muni à l'une de ses extrémités d'une plaque métallique en forme de gouttière servant à jeter des mottes de terre ou des pierres en direction des moutons qui s'écartent du troupeau.
Chaque 24 juin, jusqu'à la fin des années 1960, la fête de la Saint-Jean-Baptiste, patron des chamoiseurs, était célébrée par l'ensemble des employés des chamoiseries niortaises. À Saint-Liguaire, un cortège mené par un mouton tenu en laisse déambulait en procession de l'usine à la salle des fêtes. Il était formé des enfants des employés et de la direction. Chacun d'eux portait une houlette, symbole du berger (don Annie Rousseau).
L'église de Juscorps a vécu plusieurs vies. Construite au XIIe siècle, elle a été en partie détruite lors des guerres de religion, puis restaurée au XVIIIe siècle. Lors de la Révolution française, elle est mise en vente comme bien national. Un Niortais l'acquiert et la transforme en grange pour sa ferme. En 1837, la commune rachète une partie de la propriété afin de lui redonner sa destination cultuelle. C'est l'architecte M. Chapelain qui réalise les travaux de réhabilitation de l'édifice. Neuf ans plus tard, la première célébration y est donnée. Le clocheton quant à lui ne sera construit qu'en 1856. De l’édifice primitif, il reste un chapiteau roman représentant deux dragons dévorant leur queue. Aujourd’hui, l’église est toujours entourée de bâtiments agricoles.
Projet de restauration d’une maison de campagne à Niort pour M. Deville, un dessin qui a rejoint les collections tout récemment.
Le dessin est signé de M. Le Coader. Il a été réalisé en 1884. La maison de campagne dont il est question n'est autre que le Château de La Tour Chabeau, autrement dit de l'actuel quartier de la Tour-Chabot à Niort. Le bâtiment a été détruit dans les années 1970 pour laisser place à des immeubles.
Trieur à grains de marque Clert-Biscara (donatrice : Isabelle Abdi Jeanneau). La fabrication des trieurs a été une spécialité niortaise à partir de fin du XIXe siècle et pendant tout le XX siècle. Cette industrie a employé jusqu’à 500 personnes. Les deux tiers des trieurs fabriqués en France l'étaient à Niort. La marque Clert-Biscara a été créée par Georges Biscara qui a succédé en 1910 à M. Clert, un concurrent de la Maison Marot. L'usine a fermé définitivement ses portes en 1986.